mercredi 2 décembre 2009

OULEDS BELGACEM




Très Chers,

Je vous fais part d'un document, qui somme toute, n'est qu'une introduction à l'établissement de l’arbre généalogique de la famille. Ce que je compte mettre en chantier et élaborer avec le concours et l'aide de tous les membres de notre Famille ; ce là répond aux attentes que nous escomptions tous. C'est mon fils Med Nadhir qui est le promoteur du projet; c'est lui qui m'a dégoté le logiciel adéquat pour cette entreprise. Au demeurant, l’idée qui me poursuivait était d’élaborer une espèce de monographie pour citer quelques événements relatifs aux membres de la famille, pour cadrer l’arbre généalogique proprement dit et lui donner corps et âme. Je suis satisfait car certaines circonstances bienvenues m’ont permis de le faire et d’achever ce travail qui est le premier volet. En vous soumettant ce travail, j’attends de vous un commentaire, en particulier sur mes annotations qui sont de caractère gras et marron foncé ; j’attends aussi une critique positive, et des amendements, car je ne détiens pas tous les renseignements. Merci de me lire et de me prêter attention car ce travail nous intéresse tous, voir même, nous incombe.
Sur ce, Recevez toutes mes Chaleureuses et mes Fraternelles Salutations distinguées; votre dévoué MOHAMED ELHACHEMI BOUDIAF.

Batna, le 08 Décembre 2009


LES OULED BELGACEM

D
epuis plusieurs années que l’idée d’établir un arbre généalogique de la famille trottait dans ma tête et me tenait à cœur. Jusqu’à là nous avons esquissé dans des planches un schéma en arborescence, pyramidal, qui constitue les prémisses de cet arbre généalogique, où l’on retrouve uniquement des noms ascendants, descendants et collatéraux. C’était un premier pas pour pouvoir cerner les personnes, leur parenté, leur alliance et leur appartenance. Mais avant d’établir cet arbre généalogique proprement dit et exécuté, j’ai eu l’idée de le précéder d’une espèce de monographie sur la famille et les origines de « OULEDS BELGACEM ».
E
n cherchant à travers plusieurs archives nous avons trouvé un document qui peu être pris comme référence où nous pouvions se conférer avec d’autres sources orales par exemple; c’est probablement l’un des plus solvable et neutre ; il s’agissait d’un rapport ou plutôt de l’enquête établie par la commission chargée d’élaborer le « Sénatus Consulte en 1887 ». Après avoir parcouru ce document et fait la corrélation et les recoupements avec les éléments oraux que nous ont légués nos ascendants, particulièrement ma grand mère paternelle, historienne de la famille qui répertoriait les événements avec tous ses détails, et une excellente mémoire. Née en 1855 et morte en 1958, tout en conservant toutes ses facultés mentales. Il y avait aussi notre mère adoptive, l’épouse de mon père, à qui ont été transmises par ma grand-mère paternelle, sa tante paternelle, les récits familiaux ; morte en 1992, elle nous a légués beaucoup de renseignements ; en fin mon grand père maternel mort à l’âge de plus de 92 ans en 1982 ; toutes ces personnes ont été précieuses aux premiers moments de notre projet. Les parties en gras et entre parenthèse ou en guillemets, sont mes notes, celles de l’auteur que j’ai recueillis auprès de ces proches.
S
elon l’enquête menée par les autorités Françaises en exécution de la loi du 28 avril 1887 et en application des paragraphes I et II de l’article 2 du « Sénatus Consulte » du 22avril 1863 pour délimiter le territoire de la tribu des « Achéches » située actuellement dans la wilaya de Batna entre TIMGAD et CHEMORA.
Il ressort dans ce rapport que BELGACEM dit Belgacem Laouar, et, je cite : … « Suivant les traditions conservées dans la famille de Ouleds Belgacem, les Ouleds Fadhel sont des descendants des bénis Moumenines de la Tripolitaines qui ont émigrés à une époque assez ancienne pour s’établir dans le djebel Chéchar au dessus de la localité l’oasis de khanga-Sidi-Nadji.
Au commencement du 16 siècle, ils se déplacèrent à nouveau et apparurent sur le territoire qu’ils détiennent aujourd’hui. Mal accueillis par les habitants, ils se sont mis en quête d’un chef énergique capable de les diriger dans la lutte qu’ils voulaient entreprendre. Leur choix se porta sur un homme de leur pays d’origine le Tripolitain BELGACEM Laouar qui, ayant assassiné un de ses parents avait du s’expatrier et se réfugier chez les Ouleds Chelihs au milieu desquels il avait acquis promptement une grande réputation de bravoure et de courage. Ce Belgacem Laouar est l’ancêtre des « OULEDS BELGACEM ».
« Ce fait m’est raconté par mon grand père si Mohamed Salah, lequel disait que l’un des trois frères, le nommé Belgacem Laouar est venu se réfugier ici dans la région de Batna où au moment cette ville n’existait pas encore, c’était une contrée où vivait des tributs apparentées aux berbères Islamisés. L’autre frère est allé du cote de Dellys, enfin le troisième est retourné aux environs de Tunis. ». Là j’ouvre une parenthèse, celle qui corrobore certaine tradition existante encore aujourd’hui, celle que notre Famille, celle des Ouleds Belgacem est apparentée à celle de certaines familles existantes encore aujourd’hui résidentes dans la commune de « DJELLAL » au cœur du massif de Chéchar, je citerais par exemple : Béni Amrane.
Une autre parenthèse aussi, celle qui corrobore l’origine des Ouled Belgacem apparentés à la Tribu de « DOUAOUDA » descendante des Banu-Hilal.
P
endant l’agonie de l’occupation Byzantine, les populations des campagnes avaient eu des tendances à revenir à la vie nomade la présence des tributs Arabes les ramena complètement à la féodalité Patriarcale ; les tributs se reconstituèrent en recrutant des gens de tous genre et de tous bord et conditions. Les guerres de seigneurs à seigneurs devenaient un état normal et la plèbe, réduite au servage emprunta au fanatisme orgueilleux la patience de supporter son joug et ses misères. (ce ci ne correspond pas au mode de vie tribal de l’époque surtout après « les Foutouhates Islamiques qui ont charrié avec eux les concepts de morale et de traditions que les Musulmans avaient introduits dans une société mi paganisée mi chrétienne ou judaïque ».
Plusieurs siècles se sont écoulés sans qu’aucun frein n’ait mis ordre à cette situation, les rivalités incessantes des grands et la recherche incessant des Pâturages inhérentes aux mœurs Pastorales provoquèrent des déplacements des populations et l’introduction d’éléments hétérogènes au sein des populations voir des Tributs dans la plupart des localités.
A
la fin du moyen âge : des circonstances analogues se sont produites mais à petite échelle dans le pays occupé actuellement par le « Achéches » et ont concouru graduellement à la formation actuelle de la tribu de sorte qu’au seizième siècle (16ème), elle s’est retrouvée composée de quatre groupes ayant des origines distincts :
-1° Les Achéches proprement dits, eux-mêmes peu homogènes et subdivisés en quatre fractions, les Ouleds Moussa, les Ouleds Melouk, les Ouleds Belkheir et les Ouleds Makhelouf.
-2° Les Ouleds Si-M’ançar.
3° Les Ouleds Fadhel et les Ouleds Belgacem.
Au commencement du seizième (16éme) siècle, le Ouleds Fadhel se déplacèrent et venus s’installer dans le territoire qu’ils détiennent et où ils en sont aujourd’hui. Mal accueillis par les habitants, ils se mirent en quête d’un chef énergique, capable de les diriger dans la lutte qu’ils voulaient entreprendre. Leur choix s’arrêta sur un homme de leur Pays d’origine le Tripolitain « BELGACEM Laouar » il était comme nous l’avons déjà signalé réfugié chez les Ouleds Chelihs. Une fois à la tète des Ouleds Fadhel, il les fit respecter et bientôt il convoita la possession de la plaine de Chemora, alors occupée par les Guerfas. Dans une rencontre il tua la jument de Bellabes, leur chef, mais sa prouesse n’eut aucun résultat, et ce ne furent que ses petits fils qui réussirent à s’emparer du delta de Oued Chemora.
La succession de Belgacem Laouar est échue à son fils Mohamed lequel a été remplacé par son fils Zedira, et celui-ci de même par son fils Menacer ou M’nacer. A l’issu de plusieurs victoires que ces deux derniers remportèrent, les Ouleds Fadhel devinrent les seules maitres des territoires compris entre l’Oued Taouzient et le lac Djendli et le partagèrent entre eux ; la dispersion des Guerfas plaça les populations des Aurès sous la dépendance des Ouled Belgacem.
La tradition ne précise l’époque à laquelle eurent lieu ces événements, pourtant, il est admis qu’ils se passèrent vers la fin du seizième siècle ou au commencement du dix-septième ; soit peu de temps avant que les Turcs aient étendu leur domination et pouvoir sur les hauts plateaux de la Provence.
L
a période turc : L’action Gouvernementale du premier Bey de Constantine, ne s’étant nullement fait sentir vers l’Aurès, le commandement de la région continua librement à être exercé par les petits fils de Belgacem Laouar que l’arbre généalogique de la famille désigne sous les noms de MOHAMED BEN MENACER, BOUDIAF BEN MOHAMED, MOHAMED BEN BOUDIAF, BOUDIAF BEN MOHAMED et MOHAMED BEN BOUDIAF. Il n’en n’a pas été de même sous les fils du dernier et qui étaient au nombre de huit et dont l’ainé seul Boudiaf ne mourut pas de mort violente. Son cadet Zedira a été tué par ses frères à cause de sa pétulance de caractère et de ses mauvais instincts. Les six autres, El-Mihoube, Trad., Menacer, Ali Bey, Bou-Azize et El-Guidoume, périrent dans les combats qu’ils eurent à soutenir contre des compétiteurs étrangers. « Nos parents nous disaient qu’il y a douze ascendants du nom de BOUDIAF à partir de mon Oncle ». Pendant une des absences qu’ils avaient coutumes de faire dans les ZIBANS, les Guerfas sollicitèrent et obtinrent l’appui de 125 Fantassins Turques avec l’aide des quels ils virent planter leurs tentes à Taberja pour essayer de ressaisir leur ancien patrimoine. Prévenus immédiatement les Ouled Belgacem accoururent et campèrent le soir même auprès de la Mosquée de Sidi-Maancer d’où ils partir la nuit pour surprendre leurs adversaires, en arrivant dés le grand matin sur l’oued de Taouzient, mais une crue étant survenu, le passage de la rivière paraissait infranchissable sous les feux de l’ennemi quand deux cavaliers s’élancèrent dans le torrent, entrainant ainsi le Goums qui ne tardèrent pas à emporter une prompte victoire et fit un butin considérable. Quant aux soldats Turcs, ils avaient gardé une prudente neutralité et ils purent rentrer sans encombre à Constantine.
Les Ouled Belgacem font remonter à cette époque un fait assez ordinaire auquel ils attribuent pourtant une grande importance, parce qu’ils y rattachent leurs prétentions sur le domaine de Chemora qu’ils revendiquent comme propriété Melk. Selon eux et pour un motif futile, les Ouled Fadhel auraient attaqué les Adjrdia prés de Gassas, au bruit de la fusillade, un membre de leur famille, la famille des Ouleds Belgacem, nommé Mohamed ben Zedira, serait accouru, monté sur une jument des Adjrdia pour séparer les combattants, et, n’ayant pas été reconnu, il aurait été tué par un cavalier des Ouled Fadhel. D’après ces derniers, au contraire Mohamed ben Zedira était parti avec des Adjrdia pour enlever une femme et ne voulant pas être reconnu, il a monté une jument d’un goumier et s’était voilé la figure, il aurait été tué dans la mêlée. Lorsque les Ouled Fadhel s’aperçurent qu’ils avaient tué un parent de leur chef, ils redoutèrent des représailles et se réfugièrent dans les montagnes, bientôt ils implorèrent « l’Aman», promettant de payer le prix du sang au moyen de l’abandon de leurs terres de Chemora, et ainsi ils furent autorisés à venir s’établir en plaine.
Sur ces entre-faits, El-Mihoube et Trade périrent en combattants le Cheikh des Hamanecha qui les menaçait de s’emparer de l’une de leurs propriétés. Les autres frères : Guidoume, Ali-bey, Menacer, Bou-Azize, périrent de même dans une nouvelle attaque des Guerfas revenus de nouveau encore à Taouzient. Cette fois la lutte n’a pas était favorable aux Ouled Belgacem, qui poursuivis jusqu’à Timgad y furent coupés par un parti des Achéches et taillés en pièces jusqu’aux derniers d’entre eux capable de porter les armes.
Abattue par ces pertes la famille des Ouled Belgacem se trouve réduite à deux membres ; un jeune enfant d’une dizaine d’années, Mohamed Ben-Boudiaf, et, Trade Ben-Bouazize, son cousin. Malgré son bas âge, Mohamed ben Boudiaf reçu le commandement de l’Aurès (plus communément appelé et prononcé, Aourés ou Awras), ayant pour mentor un notable des Ouled Bououne qui avait épousé une de ses parentes. A sa majorité, qu’il atteignit vers 1780, il forma une expédition contre les Achéches, les meurtriers de ses parents, son père et ses oncles, et dans une seule rencontre, il rapporta 25 tellis de tètes qu’il ramena à Chemora.
Révoqué aussitôt par Salah Bey, il eu pour successeur Hamza son parent, qu’il réussit à faire assassiner. Il se retira dans l’Aurès où son cousin Trade ben Mohamed venait d’être nommé Cheikh. Il y erra pendant douze ans et ne fut pardonné et rétabli dans son commandement qu’à l’occasion des noces d’un fils de Salah Bey, mais à la condition expresse d’habiter Constantine et laisser la direction effective de l’Aurès à son fils Boudiaf. Quatre ans après il fut étranglé au palais de Bey Hassen pour avoir séduit une femme de celui-ci, tous ses biens furent confisqués. L’investiture confirma Boudiaf au poste de l’Aurès sous la réserve de partager le commandement avec son oncle Trade ben Bouazize auquel échut le groupe de Achéches. Peu de temps après Trade a été exécuté par ordre du Bey Chakar, Boudiaf révoqué a du céder la place à son frère El-Mihoube qui ne sut pas la conserver, et le Bey remis le commandement de nouveau à Boudiaf moyennant un don de 200.000 d, et l’internement de l’un de ses fils Mohamed El-Arbi comme caution et otage. Selon la coutume Boudiaf ( on écrit aussi Ben Diaf , et beediaf) avisa à se rembourser cette énorme somme par ses administrés, mais au lieu de répartir sa contribution par tente, ainsi que ce la se pratiquait d’habitude, ( c’était la coutume en ce moment là ); il voulait imposer chacun au prorata de son avoir, de la sorte il mécontenta à tel point les gens à leur aise que dans une tourné chez les Ouled Saïd à Khenchela ( Ils vivent actuellement sur le territoire de Remila et limitrophes avec les Ouled Fadhel ) , il fut massacré à coups de haches ; ce fait s’était passé sous le gouvernement du Bey Ahmed El-Melili, c'est-à-dire entre les années 1818 et 1820.
Mohamed ben Boudiaf, fils ainé de Mohamed ben Boudiaf succéda d’abord à son père. Puis ses oncles Zedira, Ben Menacer et El Mihoube le remplacèrent l’un après l’autre ; enfin Brahme Bey lui restitua son commandement, mais il ne tarda pas dit-on à être assassiné par un homme des Ouled Abdi.
Le Chéikha des Aurès passa, tour à tour, aux mains de divers personnages selon qu’en décidait le bon plaisir ou la rapacité du Bey trônant à Constantine. La série commença avec Mohamed El-Arbi qui fut remplacé un instant par son oncle El-Mihoube et rentra en bonnes grâces à la mort de ce lui ci ; en suite Brahme Bey nomma Kouider Ben Trade, et, rappela presque aussitôt Mohamed El-Arbi. Un nouveau Bey du nom de Mena ou Mani arrivé en janvier 1826 nomma l’investiture à un Turc nommé Khelile ; quelques mois âpres survient l’avènement d’Ahmed Bey et les Ouled Belgacem enchainèrent et conduisirent Khelile à Constantine. Les fonctions de Cheikh furent définitivement rendus à Mohamed El-Arbi qui les exerça jusqu’à un âge très avancé. ( il faut souligner également que l’histoire des Bey de Constantine fut très mouvementée. les successions sans cesse, suites aux disparitions, par empoisonnement ou assassina par les armes, ont tout le long de leur règne déferlaient la chronique. les Beys successeurs, n’étaient pas forcement des ascendants ou descendants de lignés ou même des personnes apparentés à la même famille, il n’y a qu’à se pencher et lire l’histoire des Beys de Constantine pour se rendre à cette évidence. Pendant leur règne commençait la grande décadence. Ce pouvoir détenu par des opportunistes, cupides, avides d’argent et de plaisirs qui n’ont aucun lien avec la population, certains historiens qualifie la présence des turcs comme une colonisation du pays. Somme toute c’était l’âge des ténèbres, il n’y avait aucun apport civilisationnel de leur part si ce n’est la protection par la flotte des invasions Européennes. Ce commentaire que je fais ne m’honore pas mais c’est la vérité qui sort spontanément de mon cœur et de mon esprit).
P
ériode Coloniale Française.
(Force est de constater qu’à partir de l’investiture Si El-Hadj El-ARBI, la famille des Ouled Belgacem a connu la notoriété en se fixant dans un vaste Domaine qui est de le sien situé à Chemora, d’une superficie globale de 11.000 hectares. Elle y bâtie une grande demeure avec toutes les annexes qui s’imposent, y compris une petite minoterie. Elle s’allia par mariage à de grandes familles notamment celle à Benhassine de Khanga Sidi-Nadji, au Bey Salah-Bey de Constantine, à Ferhat de Bellezema, à Mokrane, Benchenouf, Ali ben Amor de la zaouïa de Tolga, etc.… mais elle ne s’est jamais alliée à la famille Benghana de Biskra, un parvenu de ferjioua ami et beau frère du bey de cette époque…on raconte que Bouazize a demandé en mariage une de nos femmes mais il y a eu une opposition de tout le Arch.)).
Pendant la défense de Constantine, Ahmed Bey avait sous son commandement direct et hors de la ville 7000 cavaliers et 2000 fantassins. L’état major se composait des Caïds et des Cheikhs des grandes tribus du Constantinois : Si Larbi Boudiaf, cheikh des Aurès – Les Mokrani sultan des territoires de Medjana - Rezki, cheikh des Hanencha – Mohamed Benelhadj, caïd de Téléghema – Bouazaz, cheikh de Ferdjioua – Ben Azzedine, cheikh de Zouagha – Mohamed Benbouazize, caïd des Ouled Abdennour – Mahmoud Benmebarek, cheikh de Righa – Mohamed Benbouazize, cheikh de belezma – Bouazize Bengana, cheikh Arabe.
Lorsqu’en 1837, les Français s’emparèrent de Constantine, les Achéches se sauvèrent vers l’Aurès et bientôt leur Cheikh Mohamed El-Arbi son cousin Tayeb ben Boudiaf faire acte de soumission auprès du Général Nègrier qui confirma Mohamed El-Arbi dans son commandement. Désormais la tribu des Achéches est restée totalement fidèle et soumise à la France. Quand en 1844 le Duc d’Aumale a pris possession de Batna, elle n’a fait aucune action hostile, et elle a payé sa contribution de guerre sans qu’il ait été utile de l’y contraindre. Dés que l’administration supérieur de l’Algérie, le Chéikha de l’Aurès a été fut divisé en plusieurs Caïdats au profit des membres de la famille des Ouleds Belgacem. La tribu des Achéches échut en partage avec Mohamed El-Arbi qui n’en conserva pas moins le titre honorifique de Cheikh et ne se démit de ses fonctions que pour avoir le loisir de se rendre en pèlerinage à la Mecque, voyage qu’il a effectué dans le courant l’année 1849. Avant de se décider d’aller en terre Sainte, Mohamed El-Arbi avait sollicité et obtenu que son fils HAMADA lui succède en qualité de simple Caïd des Achéches ; mais cette satisfaction ne fut accordée qu’a la condition expresse que pour suppléer à son manque d’expérience, le jeune Hamada accepterait et suivrait les conseils de son oncle Boudiaf ben Mohamed chevalier de la légion d’honneur et Caïd des Béni-Oudjanas, qui était considéré comme l’arbitre de la Famille, parce qu’il jouissait d’une grande influence justement acquise par sa bravoure et sa profonde connaissance du pays et des affaires indigènes. Hamada a exercé ses fonctions avec une extrême mollesse et malgré son indolence qu’il fallait secouer souvent, il est parvenu à conserver sa fonction pendant15 ans. En rentrant du Pèlerinage, le vieux Cheikh El-Arbi, était revenu habiter auprès des ses enfants à Chemora. Pendant son séjour à Constantine, avant ou après son retour du pèlerinage, où il y séjourna pendant plusieurs jours, il se maria avec une femme d'origine Turc veuve ou divorcée ayant un enfant dénommé "Khelile" qui devient l'adoptif et le gendre du Cheikh Si El-Hadj Larbi. Au décès de Hamada en 1864, il fit d’actives démarches en faveur de son second fils Mohamed Ben Zedira, qui reçu l’investiture sous les réserves de tutelle imposées précédemment à son ainé ; attendu que n’ayant non plus qu’une intelligence peu développée et une faible santé, il ne paraissait pas posséder les qualités nécessaires pour bien remplir ses fonctions. De telle sorte que se fut son oncle Si Ben Diaf (il s’agit de Boudiaf qu’on écrit comme il se prononce en arabe «BE DIAF» et dans certains textes « SI BEDIAF » ) qui, pendant plusieurs années encore a eu la direction administrative de la tribu des Achéches. Le Cheikh El Arbi a terminé sa longue carrière en 1872, et le vrai mentor de la famille Si Boudiaf Ben Mohamed a été tué en 1879, par les insurgés de l’Aurès où il avait le commandement des Ouled Daoud. Au moment de la création des communes indigènes, les subdivisions de la Tribu ont été organisées en sections municipales. Le groupe des Ouled Fadhel a été partagé en deux « Douars ». Chacune des quatre fractions de groupe primitif des Achéches a formé un Douar, le groupe des Ouled Sidi Mançar n’a subi aucune modification. Enfin, au moyen de la réunion des Ouled Belgacem et des gens de leur « Zemala »
« Il s’agit de tout le personnel qui a été incorporé par les Caïds pour les servir et constituer une milice de protection comme aux temps de la Féodalité », y compris les Adjardia ou (Adjardya) et un certain nombre d’étrangers de diverses origines. Une huitième section a été constituée sous le nom de « Douar de Chemora ». Un adjoint indigène a été placé à la tète de chaque Douar, et deux de ces Cheikh ont été pris parmi les plus proches parents de Mohamed Ben Zedira (ou Z’DIRA). Le premier janvier 1885, les sections des Achéches ont été placées sous le régime Civil, et ce fait l’emploi de Caïd de la tribu a été supprimé. En mémoire des services qu’avaient rendu plusieurs membres de la famille des Ouleds Belgacem, Mohamed Ben Zedira a été nommé chevalier de la légion d’honneur. Il est annoter que le fils de Si BEDIAF, Si Elhachemi a été nommé caïd des Ouled Daoud puis destitué.

À la tête des tribus centrales Ouled Daoud, Touabas et Lehala, se trouvait, depuis de longues années, la famille des Si Bou Diaf. C'était une famille aristocratique d'origine arabe, mais qui s'était franchement liée à nous, dans son intérêt d'ailleurs (son intérêt = la colonisation des Aurès et de l'Algérie, ndlr). Longtemps Si Bou Diaf, régenta les tribus Touabas et y maintint la paix ; mais en 1878, voulant étendre la commination de sa famille il se fit donner les Béni Oudjanas et garda les Touabas en y mettant comme caïd son fils El Hachemi. Celui-ci était un jeune homme d'une vingtaine d'années peu expérimenté des choses des tribus qui croyait à l'ascendant de sa famille sur les populations de l'oued El Abiod et se trouva cruellement déçu au moment d'une insurrection dont il n'avait jamais soupçonné même la possibilité. Son père Si Bou Diaf s'était d’ailleurs endormi sous la même sécurité.
Une bande de 200 à 300 insurgés, Lehala, Touabas, Béni Bou Slimane se porta de suite sur
les hauteurs de Médina où se trouvait campé avec sa smala Si El Hachemi fils de Si Bou Diaf.
Si El Hachemi vit venir cette bande qui tenta d’aborder en se disant déléguée par la tribu. Il n’eut
Garde de l’attendre, monta à cheval avec ses gens et trop faible en nombre pour résister rétrograda sur Batna. Il fut un moment poursuivi à coups de fusils et enfin s’échappa.
Source : "MONOGRAPHIE DE L'AURES" PAR LE LT. COLONEL DELARTIGUE, DU 3° ZOUAVES CONSTANTINE 19O4
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A
pres la mort de si Boudiaf et Benzedira, la famille, qui était rassemblée à Chemora, le fief où était construit le « Bordj » du nom de Ben Zedira, s’était dispersée. La majorité est allée s’installer à Batna ville garnison établie en 1884. Mon grand père est venu à Khenchela aux environs de 1904/1908 où il s’installa avec sa famille dont deux fils : l’un l’ainé si Boudiaf et l’autre le cadet, mon père Si Ahmed Chérif, ils ont fondé une librairie, ils étaient les dépositaires de la messagerie « Hachette » à partir de 1914

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La famille Trad s’était fixée au lieu dit « Lahbassi » où elle était propriétaire de terres et où il existe un cimetière où sont enterrés est enterré la plupart des anciens membres notre famille, ce lui ci était attenant à une école coranique et la demeure du cheikh et saint « LAHBASSI » (Wali mine Awlya ALLAH), venu à une époque lointaine au dix neuvième siècle pour enseigner le Saint Coran et les préceptes de la Charia et du Din dans son ensemble. Ce lieu s trouve entre les deux villages de Chemora et Ouled Fadhel, prés de la contré du Djebel ouameran.
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La porte portant le nom de Boudiaf est parmi les 8 ou 9 portes, ouvertures sur la ville de Batna, donnant accès au camp ; elle fit ouverte par le Caïd Boudiaf pour se rendre à son bureau à partir de son bordj situé dans l’enceinte de l’ex caserne des zouaves ou spaisses à l’extérieur de la muraille entourant le camp et en juxtaposition. La Smala du Caïd était cantonnée à proximité dans le quartier devenu village négre, maintenant dénommée la « Zemala » ; cette Smala était constituée de ses goums « Douaéires pluriel de Daïra » et serviteurs. . La ville de Batna, de son vrai nom Bathna, a vu le jour sur décret du 12 septembre 1848 signé par Napoléon. Ceci est venu après que la commission consultative siégeant à Constantine a décidé de faire de Batna une future ville du fait de sa position stratégique à la croisée des axes Biskra, Tébessa, Sétif, Khenchela et Constantine.
Batna (en Chaouia Bathenth), (en tifinagh ⵜⴰⵟⴻⵏⵜ), est une ville d'Algérie, chef-lieu de la wilaya de Batna. La ville de Batna est considérée historiquement comme étant la « capitale » des Aurès. Située à 1 058 mètres d'altitude, elle est la 5e plus importante ville du pays et la plus haute agglomération d'Algérie malgré le fait qu'elle ait été construite dans une cuvette entourée de montagnes.
La tribu Fezzan(Fezazna), d'origine tripolitaine, elle sera concentrée à la Zaouïa de Zmella ou le village de Zmella, situé dans la vallée. Les Français l'ont baptisé à leur arrivée « Village Nègre », car il y avait une population noire les Zenagas (parlent le Berbère subsaharien), des descendants des Sanhadjas. (Voir : wikipédia, histoire de la ville de Batna avant la colonisation).
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U
ne première remarque s’impose : la famille n’a jamais été prolifère peu être à cause de la consanguinité des individus qui étaient très proches, les enfants de sexe féminin étaient plus nombreux que ceux de sexe masculin, dont beaucoup moururent jeunes et sans descendance. Les membres constituant la génération qui nous a précédée ce comptaient au bout des doigts. Les tableaux pyramidaux de l’arbre généalogique parlent d’eux même.
En 1970, la famille comptait parmi ses membres : Ahmed Chérif, fils d’Elhachemi, Abdelhamid (Ahmed) et Sadek fis de Mohamed Salah ben Boulakheras Mohamed Seghir, fils de Hassouna, Allaoua, Mahmoud et Mahboubi, fils de Chérif, Rachid et Zoubir fils de Tayeb, fils de Brahim, Malek, fils de Khelifa ben Zedira, Khelifa et Salah fils de Zedira, fils de Khelifa ben Zedira,
L
a deuxième, est celle ; que la plupart des membres de la famille étaient des gens belliqueux, de guerre et de commandement. On ne comptait pas dans la famille des personnes érudites ou de sciences religieuses, ce n’était pas, disons le, ni la vocation ni l’apparenté à ses destinés.
Il est de même pour la Famille Trad ou Ben Trad, il ne subsistait à cette date qu’Ahmed né en 1900 et son frère Ben Nacer et Abdellatif, qui, tout trois ont donné naissance à plusieurs enfants dont respectivement deux fils et trois fils. Ce qui revient à dire que la taille de la famille n’a commencé à ce développer et à grandir, que ces dernières décennies, comme pour le cas du notre.
I
l est incontestable que cette famille était imprégnée de nationalisme malgré l’apparence et l’option de positions prises par les ancêtres au moment de la colonisation qui voulaient préserver la population dont ils avaient la charge. Citons : mon grand père si Mohamed Salah qui était P.P.A., fan d’El-Hadj Messali, il a séjourné au « djorf » dans les années 1958. Mon Oncle Sidi Hamma (Mohamed El’seghir), membre du scout musulman et militant de première heure, cheminot il dirigeait les équipes de remise en état des déraillements des trains à l’Outaya prés de Biskra, le matin et servait de logistique aux maquisards la nuit. La génération des années vingt (20) a participé pleinement à la révolution, mes oncles Mahmoud était le chef de la section locale de l’O.S à Batna accompagné de ces deux frères Mahboubi et Allaoua, mon oncle Abdelhamid maquisard de première heure, il était parmi les plus proches de Benboulaïd et Hadj Lakhedar. Mon oncle Tayeb était parmi le groupe qui ont déclenchés la nuit du premier novembre l’attaque à Khenchela puis qui ont pris le maquis. Mon père, membre de l’association de « Oulémas », vis-président et trésorier de l’association à Khenchela a été parmi les premiers à être incarcérés à Khenchela au lendemain du premier novembre et n’a cessé de militer discrètement sans attirer les ennuis sur sa famille. Nos parents de la famille Trad ont participé de loin ou de prés à la cause Nationale et à la révolution. Ce ci est un bref aperçu que je voulais faire planer au dessus des esprits des lecteurs pour qu’ils leurs soient imprégnées les valeurs de la Famille.
J
e voudrais apporter par la même occasion une page d’histoire sur la Tribu des « DOUAOUDAS » qui furent nos ancêtres ou si vous voulez d’où nous somme issus en faisant parti d’eux. Pendant une certaine époque les personnes et surtout les cavaliers, pour ne pas dire chevaliers se déplaçaient beaucoup à la recherche d’aventures ; selon la tradition Orale que nous ont cédé ou légué nos parents notre appartenance à cette tribu, qui une parti s’était fixée dans l’est Constantinois plus tard les Ouled Belgacem, un moment donné, sont devenus des vassales ou plutôt prêtés allégeances au Cheikh Arabe ou plutôt sultan BOUAKAZE….Une boutade que notre Grand Père SI Mohamed Salah aimait nous dire quand ont évoquaient notre statut aristocratique « tu appartiens à la grande Tente ou la grande chaine »….Voici le récit que j’ai retrouvé :
Une grande partie des informations présentées dans cette page ont été extraites des Mémoires du cheikh Mohamed Khireddine (imprimerie Dahleb - Alger 1985) qui a lui-même puisé dans plusieurs ouvrages d'histoire du Maghreb et de l'Algérie, et principalement dans les écrits d'ibn Khaldoun. Les dates ont été rapportées telles qu'elles apparaissent dans l'ouvrage, sans aucune modification, bien qu'elles soient parfois différentes de celles mentionnées dans d'autres sources ... (voir le site : http://membres.lycos.fr/cheikh07000/hizia/tribusnomades.htm)
Origines et Généalogie
Les Béni Hilal forment un conglomérat de tribus toutes issues d'un ancêtre commun - Kais Ilan ibn Madhar ibn Adnan - et habitant le Hidjaz, dans la péninsule arabique, aux environs de la ville de Taif, près de la Mecque.
La plus puissante et la plus nombreuse de ces tribus hilaliennes est celle de Riah ibn abi Rabîa ibn Nahik ibn Hilal, elle-même divisée en plusieurs tribus : Ouled el Khadhar, Ouled Said, Ouled Meslem, Béni Merdes, etc.
Les Béni Merdes constituent la plus grande tribu de Riah dont est issu le clan (ou branche) des Dhouaouda auquel appartenait Hiziya. A l'époque d'ibn Khaldoun, les Béni Dhouad ibn Merdes ibn Riah régnaient sur les tribus de Riah au Maghreb.
Migration vers le Maghreb
Les tribus hilaliennes sont arrivées en Afrique du Nord en 1051 sous la conduite de leur chef Mouanis ibn yahia à la demande des Fatimides, en guerre à l'époque avec les Sanhadja et leur émir el Mouîz ibn Badis.
Ces tribus ont pénétré au Maghreb en empruntant trois voies différentes :
- le littoral : régions de la Calle, Annaba, Collo, Constantine, jusqu'aux monts des Babor
- les plateaux situés entre les monts des Atlas tellien et saharien
- le Sahara : versant Sud des Aurès, région du Zab (ou Ziban) jusqu'au Mzab à l'époque des Mouahiddine
Puis, au fil des alliances et des guerres avec les états locaux, les Hilaliens occupèrent plus de terres et gagnèrent plus de pouvoir.
Dans son livre "el îbar" (vol. 7), ibn Khaldoun nous raconte que la tribu Riah était la plus puissante des tribus des Béni Hilal et la plus nombreuse, et qu'elle était dirigée par le clan des Dhouaouda, enfants de Dhouad ibn Riah. Leur émir Abu Serhan Messaoud ibn Sultan ibn Zimam ibn Rudaini ibn Dhouad ibn Merdes ibn Riah joua un rôle important à l'époque des Mouahiddine. Les branches Riah occupaient alors tout le pays qui s'étend du Djerid et Kairouan jusqu'au Zab, M'sila et Ouargla. Elles possédaient aussi des biens fonciers au Hodna, Bejaïa et le Constantinois.
Ibn Khaldoun a aussi longuement parlé des Dhouaouda (et des branches tribales qui en découlaient : les Ouled Assakar ibn Sultan, les Ouled Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan et les Ouled Sebâa Yahia ibn Sultan) car il a vécu pendant six années entières avec sa famille à Biskra sous leur protection, voyageant beaucoup et en contact permanent avec son ami Yakoub ibn Ali Dhouadi, l'émir de la tribu Riah à cette époque.
Les Grands Chefs Dhouaouda de Riah
1. Abu Serhan Messaoud ibn Sultan
2. Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan
Fils d'Abu Serhan. Il a remplacé son père à la tête de Riah en 1233 (633 H). Décédé en 1245 (642 H).
3. Moussa ibn Mohamed ibn Messaoud
Fils de Mohamed. Il a vécu à l'époque des Hafsides. Décédé en 1267.
4. Chebel ibn Moussa ibn Mohamed
A remplacé son père Moussa et s'est allié à Abu el Kacem le Hafside (en guerre contre son cousin el Moustansir le Hafside) qu'il a pris sous sa protection dans ses quartiers de N'gaous. Il fut assassiné par traîtrise à Béjaia, en 1290, par les hommes d'el Moustansir qui l'y avait invité en vue d'une réconciliation entre les Dhouaouda et le pouvoir hafside de Tunis.
5. Sebâa ibn Chebel
A été élevé par son oncle et aidé par le roi zianide de Tlemcen. Une fois à la tête de sa tribu, Sebâa fit lever une grande armée et marcha contre Othman ibn Mohamed ibn Attou, wali hafside de Magra (près de Barika). Il le vainquit et reconquit les wilayas de Magra et N'gaous, étendant l'autorité des Dhouaouda sur le Hodna et les Aurès. Décédé en 1310.
6. Othman ibn Sebâa
A préféré laisser l'émirat de la tribu à son cousin en 1320 (706 H).
7. Yahia ibn Ahmed ibn Amr
L'émirat passa alors des Ouled Moussa ibn Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan aux Ouled Amr ibn Mohamed ibn Messaoud ibn Sultan, leurs cousins. Ces derniers régnèrent sur les Dhouaouda jusqu'à l'époque de la colonisation française du Sahara en 1842.
Yahia ibn Ahmed ibn Amr est enterré dans la mosquée qui porte aujourd'hui son nom, à Ferfar (30km environ à l'ouest de Biskra, sur la route de Tolga). Il est décédé en 1329.
8. Ali ibn Ahmed ibn Amr
A remplacé son frère Yahia à la tête des Dhouaouda. Décédé en 1347.
9. Yakoub ibn Ali ibn Ahmed
Fils d'Ali. Ibn Khaldoun a dit de lui qu'il avait joué un rôle important dans les événements politiques et les guerres du 8e siècle de l'Hégire. Il est décédé en 1390 (790 H) dans sa propriété de N'gaous, à son retour de pèlerinage à la Mecque, et fut transporté à Biskra pour y être enterré près de l'imam Abu el Fadhel el Biskri.
Yakoub était un grand ami d'ibn Khaldoun. Ce dernier est même descendu chez lui, dans ses quartiers d'été dans le Constantinois, lors de son dernier voyage à Tunis.
10. Mohamed ibn Yakoub ibn Ali
Fils de Yakoub. Décédé en 1435.
11. Issa ibn Mohamed ibn Yakoub
Fils de Mohamed. Décédé en 1481.
12. Sakhri ibn Issa ibn Yakoub
Fils de Issa. Son autorité s'étendit de Constantine à Ouargla et de Ferdjioua et Medjana jusqu'à M'sila et Laghouat. Il passait l'hiver avec sa smala dans les Ziban, sur les rives de Oued Jedi, et montait l'été aux sources du Rhumel, dans les plaines de Belâa, chez la tribu des Ouled Abdennour.
ce fut à l'époque de Sakhri que débarqua Barberousse le Turc à Tunis et lança un appel à toutes les tribus hilaliennes en Algérie leur demandant de prêter allégeance au calife ottoman d'Istanbul.
Ces dernières acceptèrent en y mettant deux conditions :
- qu'aucun changement ne survienne dans ce qu'ils avaient jusque-là comme droits et privilèges
- qu'ils continuent à choisir eux-mêmes leur chef
Khireddine Barberousse accepta ces conditions et fit même publier une ordonnance stipulant :
- que le chef des Dhouaouda serait dorénavant nommé par le Pacha d'Alger après sa désignation par les tribus
- que ce chef porterait dorénavant le titre de 'Cheikh el Arab' au lieu d'émir
- qu'il sera recouvert d'une tunique officielle appelée 'le cafetan' le jour de son investiture
- que cette investiture aurait lieu au cours d'une cérémonie officielle et publique avec fanfare et drapeaux turcs.
Sakhri est décédé en 1541.
13. Le Premier Cheikh el Arab
En 1541 Ali Abu Akkaz (Bouakkaz) ibn Sakhri fut convoqué à Constantine par le Bey turc pour être investi du titre de Cheikh el Arab (Cheikh des Arabes).
La première mission du nouveau Cheikh fut la protection d'un détachement d'officiers turcs en route vers Biskra en 1550 (Léon l'Africain avance l'année 1531 comme date d'entrée des Turcs à Biskra sous le commandement d’Hassan Agha), puis vers Touggourt et Ouargla en 1552.
Il est décédé en 1581 et fut enterré dans le cimetière de Sidi el Messaoud à el Eulma (ex. St Arnaud) sur la route de Ferdjioua, à 1km environ de ses quartiers d'été d'el Belâa.
14. Ahmed ibn Ali Bouakkaz ibn Sakhri
Dans son livre sur l'histoire du Sud Constantinois (1860), le colonel Charles V. le décrit comme un chef fort et courageux qui régna sur les Dhouaouda (les tribus des Ouled issa, des Ouled Saoula et des Ouled Sebâa) dont les terres - dit-il - s'étendaient à cette époque sur tout le Constantinois.
Ahmed ibn Ali engagea les tribus hilaliennes aux côtés des Turcs dans la guerre qui les opposa aux Espagnols dès 1581 : la 1ere armée hilalienne se positionna non loin de Bordj Menaiel, à l'Est d'Alger. Il existe jusqu'à nos jours une tribu appelée les Skhara dans cette région. La 2eme armée défendit Alger du côté Ouest. Un village de cette région, situé à 20km à l'ouest d'Alger, porte aujourd'hui le nom de 'Douaouda'.
15. A la mort d'Ahmed ibn Ali, trois de ses fils lui succédèrent :
- Ali Bouakkaz ibn Ahmed (investi en 1623)
- Ahmed ibn Ali Bouakkaz ibn Ahmed (investi en 1660)
- Mohamed Sakhri ibn Ahmed ibn Ali Bouakkaz (investi en 1700)
Ce dernier (Mohamed Sakhri) fut contemporain du Bey turc Redjeb de Constantine qui maria sa fille Oumhani à ibn el Guidoume, un des fils du Cheikh el Arab Mohamed Sakhri.
Mohamed est décédé en 1709 et fut enterré à Sidi Khaled (à 10km environ de Ouled Djellal) où se trouvaient ses quartiers d'hiver.
16. Ahmed ibn Mohamed Sakhri
Il s'est marié à un âge avancé avec la veuve de son frère ibn el Guidoume, Oumhani fille de Redjeb le Bey de Constantine qui fut accusé par le Diwan turc d'Alger de fomenter une sécession avec ses beaux-parents et alliés les Dhouaouda pour s'approprier le Constantinois. Il fut destitué puis exécuté en 1674. Son successeur, Mourad Bey, convoqua Mohamed ibn Sakhri - le frère de Cheikh el Arab Ahmed ibn Mohamed Sakhri - et son fils Ahmed et les garda prisonniers à Djenen Zeitoun à Constantine, puis les exécuta pour trahison au pouvoir turc. Une année plus tard, le Cheikh el Arab mobilisa toutes les tribus hilaliennes et déclara la guerre au Bey Mourad. Ce dernier demanda du renfort au Diwan d'Alger qui lui envoya une armée de 6000 hommes dirigés par les caïds Youssef et Châabane. Une grande bataille eut lieu entre les deux armées près de Sétif, à Guedjel, où les Turcs furent vaincus et le bey contraint de s'enfuir à Annaba d'où il embarqua vers Alger. Après cette défaite, le Diwan turc d'Alger destitua le Bey Mourad et négocia une réconciliation avec les Dhouaouda.
Le Cheikh el Arab, Ahmed ibn Mohamed Sakhri mourut en 1790 laissant deux épouses :
- Radjradja, fille d'ibn el Haddad - cheikh de la zaouïa proche de Medjana en Petite Kabylie - avec ses 3 enfants : Mohamed, Fatma el Bellilia (épouse de Bendjellab sultan de Touggourt) et Ferhat ibn Ahmed ibn Mohamed Sakhri surnommé Ferhat ibn Sayed.
- Oumhani, fille de Redjeb - Bey de Constantine et veuve d'ibn el Guidoume, frère du Cheikh el Arab - avec ses 4 enfants, tous issus d'ibn el Guidoume.
Après le décès du Cheikh el Arab, Radjradja et ses trois enfants partirent vivre à Sidi Khaled (près de Ouled Djellal - terre natale de Hiziya) chez leurs cousins Ouled Sakhri.
Oumhani, l'épouse turque, s'établit avec ses quatre enfants à Djenen ibn Arous, près d'Ouralal, quartiers du défunt Cheikh el Arab dans les Ziban.
Vers la même époque passa une caravane de pèlerins marocains avec, à leur tête, el Yazid héritier du trône du roi du Maroc Sidi Mohamed ibn Abdallah el Aloui. El Yazid, invité de haut rang du cheikh Dhabbah ibn Sayed ibn Sakhri dans les quartiers des Dhouaouda à Sidi Khaled, demanda à ce dernier la main de sa soeur Aichouche. Après avoir assisté à la cérémonie du mariage à Fès, Dhabbah revint avec de nombreux cadeaux dont un magnifique pur-sang arabe qu'il offrit plus tard, en 1790, à Salah Bey de Constantine en visite à Biskra.
Les grands chefs et les sages des Dhouaouda mirent longtemps avant de désigner un nouveau Cheikh el Arab : l'obstacle majeur fut Oumhani fille du Bey Redjeb, cavalière sans pareil, jouissant du soutien d'un grand nombre de partisans parmi les personnalités des Dhouaouda qui voulaient que l'un de ses fils soit désigné comme Cheikh el Arab.
17. Ferhat ibn Sayed
Ferhat est né en 1786. En 1821, des délégations de toutes les tribus Riah se dirigèrent vers la localité de Sidi Khaled (pays de Hiziya) pour saluer le nouveau Cheikh el Arab qu'ils venaient enfin de désigner : le jeune Ferhat ibn Ahmed ibn Mohamed Sakhri, surnommé Ferhat ibn Sayed, fils de Radjradja.
Après la signature du Traité de Tafna (1838) entre le général français Bugeaud et l'émir Abdelkader, ce dernier écrivit à toutes les tribus arabes et au Bey de Constantine, Ahmed ibn Mohamed Chérif el Kolli, leur demandant aide et soutien. L'appel de l'émir fut mal interprété par Ahmed Bey qui y vit une incitation à la rébellion contre le pouvoir turc et accusa les Dhouaouda d'être de connivence avec l'émir. Le jeune Cheikh el Arab, quant à lui, répondit favorablement à cet appel en se rendant à Médéa prêter son soutien à l'émir Abdelkader qui le désigna comme son Khalifa (représentant) à Biskra et toutes les régions avoisinantes du Sahara.
Ferhat ibn Sayed fut contraint de déclarer la guerre au Bey Ahmed car ce dernier avait passé outre le traité signé entre Khireddine Barberousse et les Dhouaouda en nommant son oncle maternel - Bouaziz Bengana - Cheikh el Arab sur les tribus du Sahara.


Ferhat ibn Sayed fut tué par traîtrise en 1842 après avoir été attiré dans un guet-apens par un certain Kouider ibn Naim el Bouzidi. Ce dernier remit le lendemain même à Bouaziz Bengana - caché près d'el Outaya - le sceau, l'épée et les deux oreilles coupées du jeune Cheikh el Arab.
Le 20 novembre 1842, Bouaziz Bengana informait le Gouverneur Général le maréchal Valée à Alger de la mort de Ferhat ibn Sayed dans une bataille rangée avec la tribu des Bouazid.
L'armée coloniale française envahit aussitôt Biskra et désigna Bouaziz Bengana à la tête des tribus arabes Cheraga (région Est de Biskra ou Zab oriental).
Plus tard, le maréchal Valée annoncera de nouvelles mesures en mettant fin au titre de 'Cheikh el Arab' et en nommant Dhabbah ibn Sakhri de la tribu des Dhouaouda à la tête du Zab de Ouled Djellal et des tribus arabes Gheraba (région Ouest de Biskra ou Zab occidental). Ali ibn Ferhat ibn Sayed - encore jeune enfant à l'époque - fut nommé Bey de Souf et de Touggourt.
Ainsi mit fin le pouvoir colonial français à une autorité tribale vieille de plusieurs siècles et c'est vers cette époque qu'est née Hiziya, fille des Dhouaouda, louée par Benguitoun et chantée par Khelifi Ahmed.

J
’ouvre la porte à tout apport historique supplémentaire et à un forum de discutions pour enrichir le document…..A ce stade je ne cite aucune référence biographique jusqu’a ce que j’aurais toutes les données recevables. Somme toute vous conviendriez avec moi qu’il est difficile de remonter l’histoire faute de références et documents à mon porté de main, l’administration coloniale a tout annihilé pour laisser le grand vide. Si chacun y met le sien petit à petit on reconstruira ce qui a été détruit. Bien sur le Soussi de solvabilité et d’honnêteté doit nous guider sans relâche et sans corruption pour mener à bien l’œuvre et atteindre l’objectif assigné…… Merci de me lire et de me prêter attention.




BIBLIOGRAPHIE :


تاريخ ابن خلدون - ابن خلدون ج 4
Rapport de l’enquête établie par la commission chargée d’élaborer le « Sénatus Consulte en 1887 ». La délimitation du territoire des « ACHACHES ».
Histoire de Constantine sous la domination turque de 1517 à 1837 : Par Eugène Vayssettes

MONOGRAPHIE DE L'AURES"
PAR LE LT. COLONEL DELARTIGUE, DU 3° ZOUAVES CONSTANTINE 19O4

Chronique des beys de Constantine : Par Mouloud Gaïd

Histoire des Beys de Constantine : Ramdane Tchulak Bey (1567-1574) Par : Denis Mourad Chetti


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ANNEXE
Le logiciel qui est en ma possession et que j’utilise pour élaborer l’arbre généalogique se nomme : « My Heritage. Family Tree Builder ». C’est un logiciel très ludique, pratique et complet, selon wikipédia « My Heritage est un des plus importants sites dans le champ des réseaux sociaux et la généalogie. », où l’on peut insérer beaucoup de donnés et de détails sur les personnes mentionnées qui sont transcrites et portées dans les tableaux. Au fur et mesure j’insèrerais les renseignements que me feront parvenir les membres de la famille et de le compléter au fur et à mesure. Une saisie est obligatoire pour permettre au logiciel de mettre à jour les donnés. La taille de ce logiciel est d’une capacité de 51 Mo. L’adresse du site où est logé l’arbre généalogique de la famille en cour de construction est le suivant : http://www.myheritage.ae/site-family-tree-71883081/ouled-belgacem
http://www.myheritage.fr/site-75586621/boudiaf
Pour terminer le travail et le mener correctement il y a lieu de glaner les renseignements des personnes concernées pour la saisie dans le logiciel, pour ce faire j’ai envisagé une fiche de renseignements à compléter par les intéressés, leurs ascendants et leurs descendants. J’envisage depuis fort longtemps de faire ce travail qui sera une référence pour tous les membres de la famille. Voici le modèle :
Nom
prénom
Date de naissance
Lieu de naissance
Date et lieu de décès , cause
Date de mariage , lieu
Aptitudes et profession
Prénom nom du père ,date de naissance , lieu de naissance
Nom et prénom de la mère , date naissance ,lieu de naissance
Prénom des enfants , date de naissance , lieu de naissance
Nom et prénom du conjoint(te) , date de naissance , lieu de naissance
Nom du grand père paternel , date de naissance , lieu de naissance
Nom prénoms des frères et demi-frères , date de naissance , lieu de naissance
Nom de la grande mère paternelle , date de naissance , lieu de naissance
Nom et prénom du grand père maternel , date de naissance , lieu de naissance , décès
Nom et prénom de la grande mère maternelle, date de naissance , lieu de naissance , décès
Le modèle n’est pas complet……